Emile Vandervelde - Le socialisme contre l'Etat

6Mais, en France, c0mme ailleurs, cette tendance à l'étatisation de certaines industries est contra,iée par de vives résistances qui s'appuient sur les inconvénients que présente l'exploitation par l'Etat dans sa forme actuelle. Certes, en cette matière, on ne murait assez se méfier des exagérations voulues de ceux qui ont un intérêt direct à dire, ou faire dire, pis que pendre de la gestion des entreprises publiques. Trop souvent, en effet, l'opinion en cette matière est faite par une presse dont la publicité doctrinale - suivant le joli mot d'un député français - reflète, avec une fidélité systématique, l'opinion des capitalistes qui veulent conserver leurs monopoles. On se souvient, par exemple, que le Tiines publia, il y a quelques année,, une série d'articles non signés, émanant, disait-on, d'un observateur impartial, contre les régies municipales d'éclairage en Angleterre. Ces articles firent leur tour d'Europe. Ils fournissent, aujourd'hui enco, c, des a, guments aux ad versai, es du municipalisme, Or, peu de temps après leur publication, on app• it que " l'obse, vateur impartial n était le directeur général d'une des grandes compagnies d'électricité de Londres. De même, en ce rnomenf, se poursuit contre l'OuestEtat français, une campagne de presse fort instructive pour ceux qui en connaissent ou en devinent les dessous. Comme il arrive toujours, la Compagnie de l'Ouest, qui avait toujours fort mal exploité, se mit à exploiter plus mal encore, quand elle vit venir le rachat. Le matériel ne fut pas renouvelé, l'entretien des lignes fut scandaleusement négligé. Bret, lorsque l'Etat eut repris, il se trouva devant une situation telle que toute exploitation normale devenait impossible. D'où les multiples accidents, imputables, au moins en partie, aux vices du régime antérieur, qui donnèrent matière à tant de réquisitoires tendancieux contre l'exploit'ltion E, b te ( 1no 8 d CO

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