Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

LES VILLES DÉTRUITES DE LA WEST-FLANDRE 55 d'un professionnel venu de Louvain. Avec quelque deux cents francs on acheta des fournitures classiques. L'intendance consentit à faire la soupe pour les petits écoliers, et aujourd'hui plus de cinq cents enfants fréquentent l'école et, à deux kilomètres de la ligne de feu, reçoivent les éléments de l'instruction. · Certains d'entre eux font cinq quarts d'heure de marche pour venir en classe et, dans toutes les localités d'alentour où il n'y a plus d'instituteur, l'école de l'armée jouit, auprès des parents, d'une légitime popularité. Pendant le jour, au moins, leurs petits n'ont rien à craindre. La nuit, il y a les caves. A côté de cette institution, d'autres se créent à mesure ·que le temps passe. On établit une nouvelle école à Furnes; on a constitué des comités de ravitaillement qui, avec le concours du Gouvernement belge et de donateurs anglais, français ou américains, distribuent des secours en argent, des vêtements, des vivres. A Poperinghe, deux femmes admirables, Mmu d'Ursel et Van den Steen, avec l'assistance infatigable des « Friends », la Société des Amis, ont constitué tout un système d'hôpitaux de campagne, pour les militaires comme pour les civils. Le bombardement les a chassées de la ville; elles se sont installées dans les champs à quelques kilomètres de là. Malgré toutes ces bonnes volontés cependant, la b ot"'crt Gino 81 111cCJ

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