Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

LA BATAILLE bE L'YSER 49 Or, ce service intensif a mis quantité de pièces hors d'usage et réduit à ce point les munitions que les batteries disposent à peine d'une centaine de coups par pièce. Pendant une semaine encore cependant, on se bat, suppléant, à force de ténacité, aux effectifs et au matériel qui manquent. Enfin, le 3o octobre, c'est la crise suprême. Sur la gauche et sur le centre du front, l'ennemi attaque partout; partout aussi il est repoussé, sauf en face de Ramscappelle où, jetant des bombes dans les tranchées, il prend pied sur le chemin de fer et pousse jusqu'au village. La ligne est percée et la trouée serait faite si, dans l'après-midi et dans la nuit, le 6• de ligne, un bataillon du 7•, un bataillon du 14• et deux bataillons français - des turcos devant lesquels tout cède - ne repoussaient, la baïonnette aux reins, les Allemands au delà du chemin de fer. Ils ne devaient plus y revenir. Sur les autres parties du front, l'ennemi ralentit son activité et le bombardement devient moins intense. Partout l'inondation fait des progrès: l'occupation par l'ennemi des tranchées entre le fleuve et le chemin de fer devient impossible; il se retire, abandonnant des blessés, des armes, des munitions : la route est barrée; le Kaiser est en échec; la batail!e de l'Yser est finie. Mais les pertes de l'armée belge ont été cruelles: environ 14.ooo hommes tués et blessés, l'infane&Lo,2UE ENV ABIE 4 b'1otec 1 G1'10B a'l~O

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