Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

5o LA BELGIQUE LIBRE terie notamment est réduite de 48.ooo à 32.000 fusils et,. avant quelques jours, cette armée affaiblie, épuisée, va devoir donner de nouvelles preuves d'endurance, en luttant contre le mauvais temps, contre les froides pluies de novembre. Ce que furent ces nouvelles épreuves, ceux-là seuls qui ont été en contact avec nos troupes, durant l'hiver dernier, peuvent le dire. Après Anvers, tout le seryice de l'intendance devait être réorganisé, et pendant de rongues semaines, dans leurs tranchées, qui n'étaient encore que des rigoles boueuses, les pauvres soldats belges restèrent, avec des souliers qui faisaient eau et des uniformes trop minces, sans chaussettes et sans linge de rechange. Je me hâte d'ajouter que, depuis un an, grâce à l'intendance, grâce à nos amis de France et d'Angleterre, il a pu être porté remède à ces misères. La seconde campagne d'hiver, pour l'armée · belge, est moins rude que la première. Mais il reste cependant que, la Belgique étant occupée par l'ennemi, nos hommes n'ont pas, comme leurs camarades anglais et français, tout un peuple derrière eux pour les aider et les soutenir, leur envoyer de ces menues douceurs qui leur rendraient l'existence plus supportable. Il y a quelque temps, le général italien Porro, revenant du front, écrivait, que les soldats belges R1bli:>tca G no BianGO

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