Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

48 LA BELGIQUE LIBRE S-urla vieille place si pittoresque, que les obus allemands n'avaient pas encore touchée, on passait réellement une revue. Le Roi était là, le général Joffre aussi, et, devant eux, des soldats défilaient : quelques bataillons de chasseurs en uniformes poudreux, mais alertes, mordants, pleins d'ardeur guerrière, l'avant-garde des forces qui venaient à notre secours. Nous n'étions plus seuls, enfin I La France était là1 l'Angleterre plus loin, vers Ypres. Et de la mer aux Vosges allait se constituer cette muraille continue et formidable, derrière laquelle, aujourd'hui encore, deux millions d'hommes montent la garde pour la défense du droit, de ia liberté, de la civilisation. Faut-il maintenant que j'achève de raconter la bataille de l'Yscr? Nous sommes le 23 au :,;oir. Dès le lendemain, une brigade de la 42• division française agit dans la boucle de Tervaete. On recule encore, mais pied à pied et, le 25, des contre-attaques se produisent. Cependant les troupes s'épuisent; leurs pertes sont énormes : plus de I 2.ooo hommes sur 48.ooo engagés. De plus, une nouvelle alarmante vient aggraver la situation : depuis huit jours, les pièces d'artillerie ne cessaient d'intervenir, · · cherchant par une action_violente à suppléer à la faiblesse des effectifs, autant qu'à contre-balancer la supériorité de l'ennemi en artillerie lourde. B b 1oteci'IG1'10 B a'1co

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