Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

8 LA BELGIQUE UBRE danger qu'elles courent les empêche de gotlter, malgré tout, la joie de vivre. Ce ne seraient pas des Anglaises si, dans cet enfer de pays, elles n'avaient pas trouvé le moyen de se créer une sorte de home, où elles aiment à recevoir leurs amis. La dernière fois que, j'y suis allé, deux officiers aviateurs étaient venus en auto avec un appareil cinématographique, et, pendant qu'au dehors les canons belges et les obus allemands faisaient alterne; leurs détonations, ces dames et le_u'rs hôtes prenaient le thé et regardaient passer les films. Ce ne sont pas nos soldats belges1 au surplus, qui y trouveraient à redire. Eux-mêmes, dans les tranchées, rivalisent de bonne humeur avec leurs amies les misses anglaises. Au fond de leur abri, couchés sur la paille, près du feu où ils cuisent leurs pommes de terre, le riz, le pain, ils jouent aux cartes. Je me suis même laissé dire qu'on avait amené aux tranchées un vieux piano, trouvé à Nieuport. D'aucuns, d'ailleurs, se plaignent de mener une vie trop calme, et regrettent de n'avoir pas l'occasion de tirer plus souvent des coups de fusil sur les Boches. Les Boches, en effet, sont maintenant assez loin sur la rive droite de l'Yser, ou, tout au moins, de l'autre côté de la zone inondée. Pour les approcher, il f~ut aller jusqu'aux avant8 b ioteca Gl'10 8 a'"ICO

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