Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

EN BELGIQUE 7 de novembre, et où depuis lors les inondations ont rendu toute avance à peu près impossible, c'est à peine si, de temps à autre, on échange quelques salves de shrapnells. Aussi, depuis la bataille de l'Yser, le village de Y... , ou plutôt les décombres du village de Y... , sont devenus en quelque sorte un but d'excursion pour toutes les personnes qui sont admises à aller au front. Le poète Émile Verhaeren y est allé; la Reine y vient quelquefois, et un abri où elle s'est arrêtée s'appelle « Lé Repos de la Reine ». Les hommes politiques qui désirent faire figure de héros ne manquent pas, eux aussi, de s'y rendre, et ·peuvent, à leur retour, dire qu'ils ont visité les troupes « sous la pluie des shrapnells ». En fait, comme on ne tire que par intermittence, et ·que les artilleurs allemands ont, à cet égard, leurs habitudes, le risque est aussi réduit que possible, et actuellement, pour courir des risques à Y... , il faut y séjourner, comme le font les soldats et comme le font ces dames anglaises, qui y ont établi un poste de seco.urs où elles recueillent les blessés. · Elles s'étaient installées au début à cinquante mètres des tranchées, dans la première maison du village, m~is cette maison a été détruite, et elles habitent aujourd'hui un autre logement, pour être moins exposées, mais qui peut néanmoins, d'une heure à l'autre, être éventré par un projectile. Que l'on ne se figure pas au surplus que le P t. 1ntf' :i Gl'1C> B a7co ::

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