Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

6 LA BELGIQUE LIBRE ne connaissent pas la sécurité, car il n'y a pas, dans la Belgique d'aujourd'hui, une seule localité qui ne soit sous le feu• des batteries allemand~s, que cette localité s'appelle, par exemple, X ... à l'arrière, Y ... sur la ligne des tranchées, ou Z... aux avant-postes. Voici X... d'abord, un petit village de la région de F... à plus d'une lieue des lignes ennemies. Jamais un projectile n'y était tombé, et jamais, sans doute, un soldat allemand n'y mettra les pieds. Mais, au mois de janvier dernier, on y a fait cantonner des troupes. Toute une compagnie avait été logée dans l'église. La nuit après, tout dormait d'un profond sommeil, lorsqu'un obus de 21 o, faisant crouler la voûte, tua 43 hommes ! Ce sont là, au surplus, des accidents exceptionnels. Pour entrer réellement dans le domaine de la mort, il faut aller jusqu'à cette interminable ligne de tranchées, qui, partant de la iper, va de Nieuport à Dixmude, et de là, par Soissons et par Reims, jusqu'aux Vosges. Encore ne faudrait-il pas se figurer que, dans cett~ zone dangereuse, tous les points soient également dangereux. A Nieuport, à Dixmude, devant Ypres, la bataille est, pour ainsi dire, continue, et les obus ne cessent guère de pleuvoir. Mais, dans d'autres endroits, où l'on s'est terriblement battu au mois Bib1ioteca G1'10 B a'lco ·

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