Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

EN BELGIQUE 5 quelques milliers d'hommes, sans souliers, sans couvertures, sans vêtements d'hiver. Mais, avec une rapidité merveilleuse, elle s'est refaite. Ses effectifs sont rétablis, ses pèrtes sont réparées, son moral n'a jamais été meilleur, et, tout le long des côtes de la Manche, depuis la Normandie jusqu'aux Flandres, la Belgique d'aujourd'hui, frémissante et en armes, se prépare à refaire la Belgique de demain. · Dans les camps d'instruction, tout d'abord de Rouen à Dieppe, il y ~ des milliers de recrues., venues pour la plupart de la Belgique occupée. A l'appel du Gouvernement, elles ont passé les lignes allemandes, au péril de leur vie, et attendent avec impatiénce le moment d'aller faire le coup de feu contre les Allemands. Viennent ensuite, autour de Calais, les dépôts divisionnaires, où il y a encore quelques milliers d'hommes : soldats des anciennes classes on convalescents que, bientôt, l'on renverra au front. Enfin, par deià la frontière française, les six divisions de l'armée de campagne, bien équipées, bien armées, avec leurs effectifs complets. Toutes c~s troupes, bien entendu, ne se trouvent pas en même temps sur la ligne de feu. Dans la règle, les hommes restent pendant :quarante-huit heures aux avant-postes, aux tranchées ou au piquet, et quarante-huit heures au repos, dans les cantonnements. Mais, pendant ce repos même, ils Bib fl'l"'c l Gi'lC>8 é!'lCO

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