Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

PRÉFACE XV y tâcher. Plus tard, on lui saura gré d'avoir gardé la maîtrise de soi-même sans rien perdre de son énergie. Jaurès, certes, eût fait ainsi; et, pour nous, l'un des attraits principaux des discours de Vandervelde, c'est qu'en l'écoutant nous percevons l'écho de la voix qui s'est tue. * * * Il n'y a guère de qualité morale dont on ne reçoive aussitôt le bénéfice intellectuel. Vandervelde est récompensé de sa hauteur d'âme par la lucidité de sa vision. Mais cette vision n'est jamais froide; je vous ai dit qu'en lui il y a du Verhaeren; et, à preuve, dès que vous ouvrez le volume, vous tombez sur ces quelques lignes qui vous décrivent ce qui nous reste de Belgique libre : « C'est un bien petit pays, - quelques lieues carrées à peine, - un pays de brouillards et de marécages, arrosé de sang, semé de ruines, ravagé par la fièvre typhoïde... » Voilà le début du livre, et déjà vous vous sentez le cœtir serré. Suivez Vandervelde, c'est un guide sûr. Il ne force pas la note, il ne cherche pas !IBLGIQUB_ ENVAHIS b /

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