Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

XVI PRÉFACE l'effet : mais il voit juste et il voit grand. Vous parcourrez avec lui les lignes de tranchées belges; il faudra vous souvenir que, si l'armée belge est refaite et si son moral n'a jamais fléchi, Vandervelde y est pour quelque chose ; il faudra, dis-je, vous en souvenir spontanément, car lui ne vous en dira rien. Vous aurez ensemble des rencontres singulières : au fond des boyaux, on lui signale, en uniforme de lieutenant, un moine : « Il est sorti de son couvent; j'ai quitté ma Maison du Peuple; nous nous défendons coude à coude contre f agression brutale et injuste. La Belgique d'hier est morte, vive la Belgique de demain ! » Il voit juste, en réaliste. Il voit ces soldats belges qu'il aime tant, et qu'il est allé plusieurs fois réconforter jusque sous les obus; il les voit tels qu'ils sont, « mangés par les mouches l'été, par les rats l'hiver, par la vermine en toute saison ». Dans les rues vides des cités que l'ennemi tient sous le feu, des souvenirs d'autrefois, des jours heureux, lui reviennent -: << J'y suis allé jadis en touriste; rien n'empêche, semble-t-il, d'y aller encore, de se promener dans ses rues tranquilles : rien, que cette ligne 8 bhotec::i G1rio 8 aric o

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