Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

XIV PRÉFACE saignantes de Ja Belgique, il est à tqute minute secoué par des frissons qu'il lui faut dompter. Il a connu les massacres de Tamines, et il ne hait point. Il a connu la grève des travailleurs de Belgique, cette superbe résistance ouvrière à l'envahisseur, il a connu entre vingt autres l'héroïque épisode de Luttre, et les refus obstinés, réitérés, multipliés sous les menaces; il a connu la tragédie de Gand, et le meurtre hideux du directeur Lenoir, fusillé avec tous les délais pour bien lui laisser le temps de réfléchir et de sentir le goût de la mort, fusillé - vous lirez cela - après qu'on eut amené sa femme et qu'on l'eut promené devant le cerc1,1eiql ui attendait ... et il ne hait pas ! Voilà cette grandeur d'âme qui toujours, en temps de paix corrime en temps de guerre, aux congrès socialistes internationaux comme dans les conseils de Gouvernement, au milieu des ouvriers comµie au milieu. des soldats, a valu à Vandervelde un don spécial d'autorité. J'ai eu l'occasion. de parler récemment à des_ · Français qui ne sont rien moins que socialistes et qui l'ont rencontré sur le front : ils demeuraient frappés de l'ascendant qu'il exerce sans Bib ioter;;1 Gl'10 8 a"lro

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