Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'EFFORT BELGE 101 l'autre jour une haute personnalité de notre pays pouvait me dire : « Dans les tranchées de l'Yser, c'est surtout le populaire qui est représenté. » En 1909 cependant, le service personnel fut é!abli; en r 9 r 2, le service général. Les riches durent servir comme les pauvres. Parmi ceux mêmes qui, légalement, ne devaient pas servir, il se trouva, d'ailleurs, dans la bourgeoisie comme dans la noblesse, un grand nombre de volontaires qui se firent tuer comme les autres. Le régime du service général devait donner, en r9t7, 350.000 soldats. Mais, en aoôt r9r4, nous n'avions que 180.000 hommes, dont r 25.ooo dans l'armée de campagne : des soldats de quinze mois; un matériel de~guerre médiocre; une bonne artillerie de campagne, certes, mais pas d'artillerie lourde. Cette minuscule puissance militaire se trouva face à face avec l'armée que beaucoup considéraient, avant la Marne, comme la première armée du monde. Le mérite de notre petite armée belge a été de n'avoir pas peur et de faire simplement, mais courag_eusementson devoir. Et j'ose dire qu'à deux moments importants de cette guerre européenne, à Liége et sur l'Yser, elle a rendu à la cause commune des services signalés. Devant Liége d'abord. Ce ne furent, en somme, que de grands Cômbats d'avant-garde. De notre c.)té une division et une brigade, 30.000 :\ 35.ooo

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