Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

102 LA BELGIQUE OCCUPÉE hommes, du côté allemand trois corps d'armée, des troupes de couverture, des troupes d'élite. La résistance à Liége même dura trois ou quatre jours; mais pendant ces trois ou quatre jours les Belges mirent 40.000 Allemands sur le carreau. Cette perte infligée à l'ennemi, au surplus, n'est rien âu regard d'une autre perte, la perte de temps. Trois jours devant Liége, quinze jours devant Louvain et Tirlemont, sur les lignes de la Gette ; ces quinze jours ont suffi pour que la France opère sa concentration sans être inquiétée. Notre défaite de Liége a préparé votre victoire de la Marne ! Nous eûmes un autre moment encore, plus important peut-être, au commencement d'octobre, après la chute d'Anvers, quand notre armée, avec quelques milliers de fusiliers marins français, re- · culait vers la mer. On demanda à l'armée belge et à ceux qui combattaient à ses côtés de tenir pendant quarante-huit heures. Nous avions à ce moment 80.000 hommes encore, dont 48.ooo combattants; à côté d'eux 6.000 fusiliers marins, à l'héroïsme desquels mon cœur ne saurait rendre un hommage assez pénétré de reconnaissance. Cette fois encore, la supériorité numérique provisoire des Allemands était énorme. Nous avions plus de 150.000 hommes devant nous I Au bout de quinze jours, nos hommes. tenaient encore. Enfin, les renforts français arrivèrent; l'ennemi fut définitivement arrêté, mais le prix payé était lourd : pendant cette quinB"b ioteca Gino B a'lCP

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