Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 28 - luglio 1892

-;-. 42 -. côté, quel que soit leur talent, ne se différencient pas de nos parnassiens de Paris et d'ailleurs. Que signifie dès lors cette << concentration devant l'étranger »? et ne serait-on pas en droit de la trouver moins logique que celles des l"élibres qui s'essaient, eux, à ressusciter une langue, leur patrimoine légitime? Les Belges se gardent bien d'écrire en flamand, estimant, avec raison sans doute, la langue française plus belle. Dès lors que ne se contenteraient-ils d'être littéi-ateurs français? Si en préconisant une littérature belge, ils se livre().t simplement à une manœuvre locale pour désarçonner les. gâteux extraordinaires qu'ils nous dépeigne.nt, - rien de mieux; s'ils entendent que l'âme flamande peut et doit s'exprimer,c'estencorebien: Mi\l.Maeterlinck etVerhaeren (nous l'avons dit) et M. Demolder ont senti et victorieusement prouvé cette vérité. Niais s'il est question vraiment d'un nouvel essai de pai'licularisme, nous les engagerions à réfléchir. La lulle même en Belgique est entre vieux et jeunes; mais il y a même e.nBelgique des jeunes dépourvus de tout talent et nécessairement en contradiction· esthétique aYec.les jeunes talents leurs contemporaiens. L'allure de la jeunesse littéraire belge ne semble devoir gagner ni en franchise ni en intérêt par la concentration devant l'étranger. Car il n'y a pas de trêve durable entre poètes et versificateurs, entrf\ rythmeurs et syllabisants, entre le bien et le mal esthétiques. Puissent rios amis du nord qui savent l'estime où nous les tenons et dont l'un nous écrivait il y a peu : « nous sommes internationalistes» percevoir le ridicule de tout ceci et reconnaitre l'impartialité logique de nos sentiments. FB.rncrs YmLÉ-GRIFFIN P. S. En Romanie. Une fois de plus, cette fois par M. :Maurras dans la Gazette de F1Ytnce du 21 juin, la troupe des porteurs de lyres, habilement disposée par groupes, est exibée au puBibliotecaGino Bianco

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