Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 28 - luglio 1892

-17 - et artificielle qui participe de la natUl'e de la monade, de la quantité ou pluralité fortement dissimulée; et la synthèse concrète, qui cherche à reproduire les agrégats ou grnupements naturels, les pseudo-monades, les sommes phénoménales à peine voilées. L'analyse qui conduit à l'abstraction et celle qui résout les synthèses concrètes ne coïncident paf; toujours non plus, il s'en faut (1). La rapidité merveilleuse avec laquelle se forment dans l'esprit tous ces « instantanés » du monde objectif, ces « raccourcis >, doués de l'ensemble des propriétés sensible.;; que nous attribuons abstraitement aux choses, défie aujourd'hui nos méthodes de menc;uration psychophysique. Aussi appliquons-nous ces dernières presque exclusivement aux processus plus lents et de toute façon plus accessibles de la sensation brute. Mais cette 3.ccoutumance même aurait dù nous prémunir contœ les illusions qu'elle entraîne à sa suite, et nous faire accepter, au moins d'une manière provisoire, l'hypothèse psychologique dont j'ai été in0idemment amené à esquisser ici quelques traits essentiels. Laissons de côté l'emharrassante alternative. Pour l'intelligence de nos déductions ultérieures, peu nous importe, en effet, de connaître la route exacte suivie par l'esprit avant d'arriver soit à la présentation des choses étendue, résistante, résonnante, colorée, etc., qu'on nomme leur perception, soit it leur Teprésentation également étendue, résistante, etc., i't laquelle on réserve le nom d'image (2). Que l'esprit tire ses perceptions et leur reproduction pat· le souvenir directement des sens, ou que ces processus soient préparés et rendus possibles par une élaboration mentale préalable, par une sorte de sélection et de classification des données immédiates du monde objectif, le résultat ne changera pas. Dans les deux hypothèses, il demeure acquis : 1 ° que dans nos perceptions et (1) Voit· à ce sujet le chapitre 1x de ce livre. (2) J'ai à peine besoin de faire remarquer que tout ce que j'ai dit plus haut de la représentation se rapporte naturellement aussi à ht perception qui e~t une représentation alimentée et vivifiée par !'ne• lion immédiate des données sensuelles. BibliotecaGino Bianco

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