Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 25 - aprile 1892

- 169 - comme l'lln des hommes sans <Jlli la poésie dégénérerait en truc littéraire, sans sincérité et vide, sans valeur pollr tous ceux: qui mettent quelque prix à la vie >>. D'autres parlent, leur toast est peu digne d'être traduit. \Vhitman, enfin, à l'étonnement des reporters, prononce << moins de deux cents mots» (on connait le bavardage proverbial des Yankees) et, admirablement:« Je ne me sens nullement commandé de faire un discours, je n'en tenterai donc aL1CL1nto;ut ce qu'une con\'iction impérieuse m'a dicté, je l'ai imprimé dans mes lines de poèmes ou de proses. Donc, salut et adieu! » N.B. Quelques pages de \\'hitman ont été traduites en français; la première, Etoile de France (traduite par Jllles Laforgue, et imprimée dans la Vogue) est un généreux et enthousiaste salut d'espoir à la vaincL1ede 70 - et je c1·ois que cette voix domine d'assez haut, en somme, le vil et plat flao'Ol'nage cl'U. S. Grant, le boucher-président, politicien dont l'attitude vraiment immonde indigna le Père HL1go.- J'ai offert il y a dellx ans pour rien une traduction de "Whitman ù. l'éditeur Savine, il me fut gracieusement répondu que l'autellr de Brins d' 1Le1·be était « trop peu connu». F. V.-G. BibliotecaGino Bianco

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