Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 25 - aprile 1892

- 168 - :.Vlêmeannée une pro:;tralion soudaine de paralysie qui couvait en moi depuis plusieurs années, s'était manifestée temporairement déj;'t mais avait été vaincue. ;.Jais marntenantattaque sél'ieuse, irrémédiable. Le docteur Drinkard, mon médecin de ·washington (de pr,3micr ordre) dit que c'était le résultat do ma tension nerveuse it \Vashington et aux avant-postes en 1863-64-65. Je ne crois pas qu'un homme plus gaillard, plus robuste, et plus sain ait jamais vécu, que moi de 1810 it 1870. Ce qui m'incita le plus ,'t m·en aller de gauche et de dl'oite faire ce que je pouvai8 pour les souffrants, les malades et les hlessés fùt Je sentiment de ma force et de ma santé (je me considérais comme inulvérable.) .J'abandonne le traYail à \\·ashington et vais m'installer à Camdem, N. J. où j'ai vécu, depuis, et où (sept. 1889 ) j'écris ces lignes. « Une longue époque de maladie ou de demi maladie, aYec quelques répits. Durant quoi ai réYisé et imprimé tous mes liues - publié <<Rameauxde KoYombre » -et entre temps, des voyagts aux Etats de la Prail'ie, aux. Montagnes Rocheuses, au Canada, à New-York au lieu de, ma naissance, à Long-Island, et it Boston. i\Iais la faiblesse physique et la guene - paralysie expliquée cidessus - se sont appesanties sur moi de plus en plus ces dernières années. » Le journ:i.liste amél'icain parle ensuite du banquet que lui offrirent le jour de son anni Yel'saire, le 31 :,[ai 188!l, « ses confrères n. Il cite des toasts: de M. Gilder, par exemple, sorte de parnassien ü0 lentueux qui a cette supériorité sur nos pamassiens de France qu'il s'incline très bas de,·ant la« forme» - ô rtbso:ument libre - du poète des« B1·ins d'herbe ». Il cite une lettre de l'anglais i\I. Hosett qui dit : « Je le considère comme prééminent entre les fils des hommes par sa largehumanité - lal'ge, profonde et resplendisslu1te, - et par sa pnissancede donner la.plus profonde etlaplus uniYel'sellc expression aux plus profonds, aux plus uni versels sentiments. » Le beau poète, le sociologue \Villiarn ::-.Iorris, salue \Vhitman comme un ami vénéré et ajoute:<( Je le regarde BibliotecaGinoBianco

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