Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 25 - aprile 1892

- rn.2 - cheYeux seraient pareils s'il était une chevelure qui Yalut la sienne mais tu n·es qu!une image perfide et une illusion de (·e qui fut, et cesse de vouloir en éveiller le mensonge, toi qui ne peux m'en rendre l'identité car il me manquera to11.ioursde c·roil'e que tu puisses être celle qui n'est plus .. \h ! si tu étais plus elle que tu ne sembles l'être et autre qu'une apparene;e approximatiYe où je retrouve Loule ma douleur san:-, pouvoir y intégl'er ma joie,comme je me précipiterai:-, Yers tes hras, mais, va-t-en, quelque mystère m'a frustré de mon bonheur et l'énigme de moimême n'est pas à se résoudre. >> Et comme l'Enfant le regardait aYec des yeux qui semblaient l'encourager à quelque connivence crédule dont l'acquiescement dissoudrait l'obscure astuce, il la repoussa et mit le pied à l'étrier. Elle se pendit ù son cou et se laissa enlever jusqu'à la selle, mais un cabrement du haut cheval secoua l'étreinte des hras frêles et elle tombait la re1werse parmi les fleurettes de son bouquet éparpillé; et le chernlier galopa loin d'elle, sans tourner la tête, sur son palefroi, la menaçante corne de son frontail en anêt, rué vers l'ombre, à traver::; le cri'.•puscule comme pour enfoncer son maître plus profondément en l'inextricable dédale d'un destin? Vl ll parcourut des plaines immenses sous la nuit, l'aurore etle midi et, au tomber du soir, il entra dans une grande forêt <lefleurs et d'arbres, poussée le long de la mer. sur des dunes rongées de vent et d'écume. Des souffles mélancolique~ mouraient p,lrrni le feuillage. La futaie où il enait élait comme un emblème de douleur et l'effet <l'un miracle de nature. Des formes captives souffraient dans les troncs où larmoyaient <les résines cristallines; des nodosités de branches étaient des gestes de poings fermés; des racines se crispaient semblables à des pied~ pris au sol, cl d'étranges oiseaux nocturnes, sinistres songes, ben rtaient en un lourd choc lamasse aYeugle de leurs plumes. C'était la forèt merveilleu~e grandie sur B1btiotecaGino Bianco

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