Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 20 - novembre 1891

\ PROPOINSTERRUPTEURS L'ordre règne dans Varsovie. Outre que par M. Paul Alexis qui est, certes, un assez beau génie, le Naturalisme est représenté à l'heure présente par un triumvirat : M. Zola, Alphonse Daudet et M: Edmond de Goncourt. Ces écrivains sont de la Grande Epoque. Leur œuvre constitue le Naturalisme. Elle est achevée ou assez avancée pour que rien de ce qu'elle sera puisse déconcerter l'idée qu'on s'est faite de ce qu'elle est. La prépondérance de ces trois maitres du genre est l'ordre qui s'est établi après le tumulte de l'envahissement et les efforts d1j la campagne. Ils occupent le champ de bataille. Ils s'arcboutent pour résister aux tentatives déjà iconoclastes d'aujourd'hui. C'est en eux que se résume assez parfaitement une formule littéraire fort en honneur dans les derniers temps du Second Empire et sous- le Septennat, formule assez attrayante, paraît-il, pour avoir fasciné à jamais 1\1. Alexis et séduit des écrivains comme MM. Huysmans et Hennique qui eurent pourtant la chance de ne s'y point engager irrémédiablement et de s'y intéresser assez peu en somme pour avoir pu s'en détacher à demi et faire œuvre annexe mais à part et évasive. Cette formule accapara aussi, longtemps, M. de Maupassant qui s'en laissa distraire et modifia l'attitude de bon et patient travailleur en faveur dans l'école en celle, plus récente et plus mondaine, de quelqu'un qui n'écrit qu'à ses heures selon l'instable équilibre d'une rêverie ou BibliotecaGino Bianco

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