Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 17 - agosto 1891

IRÈNEL'ATI-IENIENNE Constaµtin Copronym~ j_ugea. qu'il ne _fallait point retarder davantage les noces de son fils. Dédai<rnant toute autre nlliance politique, il afficha partout son désir de ne point Youloir sacrifier le bonheur de Léon à des vues ambitieuses et déclara ne lui choisir pour épouse que la fille la plus belle et la plus spirituelle des Grecques. Athènes 0 ardait encore la renommée antique pour la .finesse intefiectuelle des esprits et la beauté statuaire des vierges pareilles aux Dianes et aux Pallas de ses sculpteurs. Entre toutes, alors, on vantait Irène, orpheline de famille aisée, instruite aux plus subtiles métaphysiques des Alexandrins dont maint disciple habitait la cité de Minerve, ressuscitant sous les murs du Parthénon l'académie platonicienne. Son nom même, elle le dut à l'influence de ces sages qui l'avaient importé d'Alexandrie et aimaient à en nantir, comme d'un .signe de paix, les formes esthétiques des jeunes filles. Elle avait alors dix-sept ans; Léon vingt et un. L'emp(lreur se décida très vite à la faire entrer dans la famille impériale. Il ne s'enquit pas autrement de sa noblesse. Car les chroniqueurs ne mentionnent pas ses ancêtres. Une seule chose l'inquiéta : Iréne professait le catholocisme orthodoxe; et comme il avait subi tant d'infortunes pour soutenir son erreur contre le Pape et les miracles de Dieu, il ne lui appartenait plus de transiger en aucune occasion. Irène invitée à reconnaître les formules du conciliabule de Constantinople, employa quelque temps en hésitations, BibliotecaGinoBianco

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==