Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 17 - agosto 1891

-69 - torches consument, dans une haute garde, tous rêves antér~eurs n; L' Ecclésiastique: fine ironie vitale, où .Mallarmé est incomparable et cruel jusqu'à la pitié; Une Divagation, bien étrangement titrée (mais plus étrangement publiée. jadis), avec cette phrase intense, révélatrice, si se pouvait, de tout l'arcane poétique: « Je dis une fleur et, hors l'oubli où ma voix relègue aucun contour, en tant que quelque chose d'au Ire que les calices sus, musicalement se lève, idée même et suave, l' Absente de tout bouquet. >> Voici, crayonné au théâtre, tout un carnet précieux, par un << Monsieur de !'Orchestre >> peu ordinail'e dont le regard effarerait les comédiens s'ils le savaient lù, et pourquoi. Mais nous qui ignorons, autant que cette ignorance est compatible avec les exigences de la conversation polie, les faits des salles de spectacles, nous n'ayons eu qu'à feuilleter, en curieux, ces esquisses. La seule application pratiquement utile à l'humanité dont soit susceptible une « grande première >> nous semble, en effet, avoir été trouvée en Angleterre où, au lever du rideau, sept messieurs corrects, alignés au rang central de « l'abîme ii (Pit, comme on dit à Londres) se décoiffant d'un geste unanime, découvrirent, soudain, aux regards fascinés du High-Life, les septs magiques lettres d'une drogue aristocratique promulguée en caractères écarlates sur les sept caviltiBs utilitaires et vénales: auprès de ce rite - théâtral s'il en fut - comme a du pâlir, comme pâlira pour jamais le spe0tacle scénique ! Dans les Ballets, par exemple, sont exprimées les choses les plus fines, les plus exquises et les plus irréfragables qui aient été dites de la danseuse: « à savoir que la danseuse n'est pas une femme qui danse, pour ces motifs juxtaposés, qu'elle n'est pas une femrr..e, mais une métaphore résumant.un des aspects élémentaires de notre forme, glaive, coupe, fleur, etc., et qu'elle ne danse pas, suggérant par le prodige de raccourcis ou d'élans, avec une écriture corporelle, ce qu'il faudrait des paragraphes, en prose dialoguée autant que descriptive, pour exprimer, dans la rédaction: poème dégagé de tout appn,reil du scribe. >> BibliotecaGinoBianco

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