Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 17 - agosto 1891

-- 51 - bonnes raisons iL faire nloir. Il consentit au couronnem€nt. L'impératrice se crut très affermie sur le trône quand elle apprit ce résultat de sa politique. Elle remercia son époux, selon ses avis, Léon résolut d'accomplir cette invei:;- titure avec une grande solennité. Le vendredi avant Pâques, il monta sur son tribunal, dans la place qui précède Sainte-Sophie et, présentant Constantin aux troupes:<( Voici, dit-il, le nouYel empereur que vous avez désiré! » L'assistanc:e psalmodia : Jésus qui êtes mort pour nous, receYez aujourd'hui le serment que nous faisons à notre empereur!« Alors le patriarche Paul (il était catholique), apporta le bras de la vraie croix sous un dais: les chefs des ordres, les sénateurs, les tribuns des légions, les principaux du peuple, les maitres de chaque corporation, même ceux des métiers les plus vils défilèrent devant la céleste relique et jurèrent fidélité et dévouement à Contantin Porphyrogénète. Le lendemain, Léon déclara son frère Eudocime nobilissime. Les dégnitaires resplendissant des costumes cérémoniels marchèrent en cortège jusque Sainte-Sophie pour assister au sacrifice de la messe accompli sur l'un des trois-cent-soixante cinq autels de la célèbre métropolitaine. A l'offrande les représentants des ordres de l'Etat vinrent déposer entre les mains ecclésiastiques un acte signé de chacun des chefs, et qui consacrait le serment de la Yeille. La famille entière bénéficiait de ce couronnement. L'élévation d'Eudocime devait rallier à la combinaison nouvelle les mécontents, adversaires d'Irène et de Léon, que ce jeune prince avait accueillis dans ses conseils. Aussi, le jour de Pàques, ce fut une immense joie de Byzance. La fête religieuse ordinairement magnifique se complèta d'un gala officiel. En costûme impérial, la double couronne en tête, le manteau tissé de pierreries· étendu sur la croupe de son cheval, Léon chevaucha pardevant ses quatre frères et sa maison autour de !'Hippodrome rempli d'une foule enthousiaste. La cavalcade étincelait sous le pesant soleil comme un léviathan aux écailles de feux colorés. L'empe1·eur n'aYait qu'une passion : l'amour des gemmes et des perles; et, dans l'intérieur des chambres obscurcies, il passer les heures à faire fluer et ruisBibliotecaGinoBianco

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