Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 16 - luglio 1891

- 34. - s'écrie: (( Eh! l\Iarie? Yiens voir, en voilà une qui ressemble à Mme Martin! » Et de s'esclaffer ..... Plus terribles encore sont les arbitres qui pérorent et instrui:;ent autour d'eux: Devant un Pierre Carrier-Belleuse: - « Ça ressemble en moins laid à du Degas. - Qui ça, Degas?. - Oh! un élève de :Manetqui fait aussi des danseuses .. » Sans commentaires, n'est-ce pas? Les expositions collectives sont encore plus fatales aux exposants qu'aux visiteurs; et qu'elles soient basées sm· la suppression du jury ou d'après les arrêts de confrères s'arrogeant - avec quel aplomb I le droit d'accueillir ou de repousser des confrères, il faut à !out participant une âme <.l'airain,un courage préparé aux plus durs sacrifices. Et telle exposition aura beau se diviser en groupes sympathiques, il ne sera pas moins avéré que deux toiles d'un couple de n'importe quels peintres se font rarement valoir l'une par l'autre, tandis que le contraire se produit souvent. Evoquerons-nous maintenant, l'aspect disharmoniqne que prend une salle de peinture, si avec le recul obligatoire, on embrasse un ensemble d'envois; déplorerons-nous aussi le cortège de soucis, de haines, de désespoirs que soulève en particulier tout agrégat de peintres; et rien de moins imprévu chez des hommes dont les efforts agissent simultanément, car une exposition collectiYe ne se présente-t-elle pas comme un concours? A ces concours, quelques artistes ont pu échapper en se réfugiant chez les marchands de tableaux. C'est un pas vers le mieux; mais les propriétaires de galeries n'ouvrent leurs portes que dans un but intéressé, c'est-à-dire aux parvenus; à leur point de vue, rien de plus logique. Pourquoi les peintres las d'une odieuse promiscuité ne s'associeraient-ils pas en homme d'affaires pour se dissocier comme artistes? Il ne s'agirait moyennant une cotisation minime pour chacun, que de louer up local assez vaste BibliotecaGino Bianco

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==