Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 16 - luglio 1891

POURLAGUERRE Il faut la guerre. 11la faut immédiate, acharnée, définiti\·e. Elle est int'luctablc, préparée depuis vingt ans par l'entretien <les troupes et la surcharge J.es impôts. Les gens de compétence s·accordent pour affirmer la nleur de nos armements, el l'Allemagne ne cache point qu'elle redoute raction parallèle de la Russie, action d'autant plus sûre que des intérêts génér_auxd'équilibre la commandent, non des tl'aités t>quivoques signés pour l'urgence d'un moment et selon la lubie passagère des diplomates. ll faut la guerre parce qu'il importe de sortir de la sittrntion sinistre et stupide où étouffe l'Europe. Le souci d'équ ipct· et d'abrutir la jennesse clans les giou rmes réglementaires exige des millions indispensables it rœune de rénoYation sociale: et il est idiot de dépenser cet argent pour apprendre, d'ailleurs fort mal, le m(,tier de honrreau aux citoyens, alors qu'.'t chaque heure des hommes crèvent de misè•re ou se suicident pour hftter du moins une fin irrémédiable. Si la guerre esl faite sérieusement, une nation l'emportera une fois pour toutes; et le désarmement général sera par clic imposé aux alliances hostiles. Les millards huùgétaires, au lieu de payer des shakos et des brnndebourgs, serYiront it rmgêcher les gens de momir aux foss(•s des grandes routes, lorsque fùge les rend impropres il un travail de douze ou quinze heures par jour dans des ateliers méphitiques. En outre, et c·esl la plus grande espérance, le peuple rninqueur qui se trouYera en arme aYec munitions et bagages, le peuple qui possédera la Force aura BibliotecaGino Bianco

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