Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 16 - luglio 1891

- 20 - Il est vrai qu'un vieux colonel célèbre pratique ainsi l'apocope; mais la crânerie militaire a ses prérogatives sur quoi nous n'avons pas à empiéter. L'exemple des comédiens n·est pas plus concluant, le français étant la langue de Hugo et de Verlaine avant d'être celle de Paulus et de Coquelin. Quant à admettre que tout cocher parisien dise Pla:: Venclonie, nous ne_le saurion3; bien que, depuis la guerre, nom·bre d'honnêtes alsaciens aient pris place sur le. siège des roulants observatoires et diraient Yolontiers, Blû~ Fentom et la Mattléne (il y a même depuis l'exposition au haut des hansom cabs des sujets britanniques idoines iLprononcer Vanneclôme); mais nous ne saurions accepter qu'on généralise ces cas d'exception, parcequ'une corporation composée pour la moitié de bacheliers et pour un quart d'anciens écclésiastiques nous semhlerait, par là, incriminée sans raison cl'alitérature et cl'asmatique apho11ie,parce que le pourboire doit rester (parmi tant de ruines accumulées) le symbole crune haute et cordiale estime, parce que enfin, l'e muet est la La.se musicale de la langue fran<;aise. Que M. Psichari, affirme après M. Toussaint des i\1ornes que « il ost rare que deux.syllabes soient uaiment de même valeur, et que, par conséquent un vers de huit pieds et un vers de dix pieds non seulement pell\·ent avoir la même Yaleur numérique, mais le vers de huit. pieds peut être plus long quo celui de dix » (1) - il y a tout lieu de Ju.i en savoir gré. - .Mais qu'il n ·aille pas, par l'amour cl un duoclecapodeYirtuel, jusqu'iL supprimer nos demis-tons : 1fa-t-il pas le Yers Yolapuk qui ne comporte que dos syllabes longues, jamais muenes, et toujours isopliones '! Xous remeri;ions :.\I. Psichari de son article qui n'aura pas été, croyons•nous, inutile; mais nous ne pouYons nous empêcher de regretter le ton poli de sa discertation : par une bordée do gros mots et quelques insinuations diffamatoires (c'est trop demander peut-ètre d'un homme bien (,JeYé)i ! lui eut été pom tant si facile de con- :-;acrer<lé!inith·emont notre incertain aYcnir. F1H:-.-c1s YrnLJ::-ÔlUFFJ~ (1) Entretiens politiques el littéraires, l" ::llars 1890.• BibliotecaGino Bianco

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