Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 15 - giugno 1891

LESUBLI~IENTRETIEN OU L'EMBARQUEMENT POUR LA GLOIRE Mon cher Directeur, pourquoi ne pas Youloir comprendre les choses? ... Excellent Yotre déjeuner, certes •.. Ce canard aux oranges!. .. Sans doute ... mais ça n'empêche nullement que nous parlions affaires avec sérieux ... Comment!. .. Pas sérieux, moi, Arsénius ! - Mais non, YOUSblaguez ... - Je blague!!. .. - Ecoutez, mon bon, Yous tenez il me refaire pour vous en vanter à Tortoni ... Comme si je ne Yous connaissais pas ... - Voilà!. .. Parce que je fais dans le gai, on ne prend même pas au sérieux mes douleurs de père. - Farceur! - Je vous jure que Gisèle, ma fille Gisèle, fille légitime et unique sort définitivement de pension, qu'il lui faut des toilettes pour se produire dans le monde : ci, cent louis; toilettes pour que sa mère l'accompagne : cicinquante louis ... soit cent cinquante louis !... Les conve- · nances exigent que je meuble un salon, une salle à man- . ger, la chambrette de la petite. Cela nécessite une visite à l'hôtel Drouot: ... deux cents louis! On ne peut pas, en conscience, faire rater l'occasion merveilleuse qui se présente. La princesse Vouguinine liquide son veunp-e. A propos vous savez le potin? ... Elle aurait noyé son mari dans un scP-au à Champagne, en maintenant au fond de ce vermeil la tête du boyard, ivre comme Yan Zandt. Et elle épouse son grec, Alkibiadès, le répartiteur de la « Société d'Encouragement »... B1bliotecaGino Bianco

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