Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 15 - giugno 1891

JEUXOFFICIELS Chaque jour il s'a,·ère que, avec une déplorable persistance, Je gouvernement - approuvé en cc point et même aidé pat· la municipalité parisienne - encourage les citoyens les plus paisibles à s'adonner au jeu. Non que des chaires aient été créées où l'on enseigne les principes et les ruses du baccarat ou du pocker; non que, dans les écoles destinées ù former les jeunes âmes, maitres et disciples cherchent, de concert, des martingales si subtiles et de si infaillible réussite que leur emploi rMuirait en peu d'heures M. Edmond Blanc ù tendre la sébile d'étain, sous les po1·ches d'églises; nous ne son- ~eons pas non plus à insinuer que,sans ce:::se,on autorise ctes loteries et des tombolas, ni que, lors de !'Exposition de 1889, on ne dédaigna point l'appât de lots à gagner pour allicier le public et l'engager à prendre,des tickets. Nous ne parlons pas de faits en somme ex~eptionnels, mais de pratiques constantes. Il est vrai qu'on a, pour ainsi dire, déguisé le jeu avant d'attirer vers lui la foule; et si bien que. maintenant, les joueurs conviés se ruent au lemre du jeu, sans même se douter qu'ils sont des joueurs. Ce n'est nas à la roulette que les gouvernants appellent les gou ,·ernés, c'est aux jeux que cachent les noms adroits d'examens et de concours. Et ces jeux sont plus hasardeux et dangereux que touscenx à qui le prince deMonaco donne un si libéral asile. Dès la presque enfance,par d'hebdomadaires exercices, on Yous initie au jeu des examens. Des maitres experts sont chargés de cet office, et ils s'acquittent à merYeille de BibliotecaGino Bianco

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