Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 15 - giugno 1891

- 204 - aurait certes pris, sans l'intempestive prétenlion de M. Morice. Evidemment un symbole profond se fùt trouvé clans le drame, M. Sarcey ne l'eût poirit saisi; cette raison n'e<:;tpas suffisante pour lui faire quérir un symbole absent. Si ce mot étranger li. son Yocabulaire, n'avait perturbé totalement M. Sarcey, il eù t à coup sûr rn en i\l. Charles. Morice un des auteurs qu'il aime a prôner, et n eùt pas exigé dans son feuilleton qu'on lui expliquat lei:- choses. N'a-t-il pas vu que Chérubin était une délicieuse charade, une charade à double sens - la plus difficile des chantùes - une charade ~l laquelle il fallait répondre: << ù Père arnre fils prodigue >> et cc à Père prodigue fils arnre »? N'a-t-il pas vu que cette charade était écrite dans la lan- "\ gue chère h la fois à Gan di Ilot et ù :.VIC. herbuliez del' A1;adémie Française, et que M. Morice qui jadis prnféra : cc Le pulJl;c ne sait guère plus se repaitre que de termes impropres et de métaphores mal faites n, avait tout fait pour le pulJlic? Comment enfin i\L Sarcey n'a-t-il pas reconnu les chères vieilles ficelles que tant il aime, les personnages illogiques, et les personnages inutiles, ceux qui mofü·ent seulement le baisser du rideau, et ne retrouva-t-il pas pour parfaire sa joie, parmi le mauvais français personnel à l\lI.Morice, des phrases de :.VIolièrec, omme nous en retrouvâmes de Balzac. Ce grand crève-cœur pour M. i\lorice, de voir Sarcey se retirer de lui, lui eùt été épargné, si on avait pu s'entendre au préalable. Le malheur, dans une semblable histoire, c'est qu'on fait supporter à tout jeune homme qui tient une plume, le poids des fautes d'un seul. Il serait temps qu'une semblable plaisanterie prît fin. Je ne sais s'il y a une école symboliste, je sais qu'il y a dans notre génération des hommes de talent, ainsi M. Maëterlink, et d·autres qui me semblent en manquer totalement, comme ~L Charles Morice. Autrefois, quand :.VI.Morice écriYait dans la 1Youvelle Rive Gauche, des contes qui faisaient pré\"oir le regrettable humouriste de la Vie Pcwisienne, il malmenait fort Verlaine et déclarait que la poësie qu'il représentait était obscure et n'avait aucune chance d'aYenir. Plus tard, en un livre qui a pris un rang fort honorable dans la littérature suisse - un livre de critique frucBibliotecaGino Bianco

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