Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 15 - giugno 1891

- 203 - et espérant du drame prôné, sa définiti,·e consécration, son jour d'Hernani. La conversion inattendue de M. Catulle :\Iendès, fort connu pour ses sarnntes organisations d'écoles littéraires, achern d'allicier la critique, qui de bonne foi - comme toujours - croyant au chef-d'œuvre, vint occuper les stalles qui lui avaient été réservées. La pièce soumise à l'infrangible jugement des dispensateurs de gloire- car !'Intruse ayant été mise au dernier plan, et les noms de Verlaine et de Marllarmé représentant des formes d'art déjà discutées par tout scrupuleux aristaque, il n'y avait qu'une pièce - les émut en même temps qu'elle leur procura une terrible et imméritée déception. DP.s hommes comme Pouquier, Vitu et .Jules Lema:itre, aussi bien Pessard, sont toujours mùs, cela est de notoriété publique, par le désir de trouvei· partout l'Art et smtout de l'art nouveau, l'art actuel ne suffisant pas à contenter leurs surprenantes cenelles. Que leur répondre aussi, lorsque Cfterubin ouï, ils se plaignirent amêrement d'avoir été frustrés dans leurs plus louables espérances ; quand ils affirmèrent, que pour mettre en trois actes de mélodrame les plus contestables aphorismes de la sagesse populaire, il n'était nul besoin de déranger l\folière de sa chaise, Harpagon, Don Juan et Cberubin de leurs socles? Certes la pensée secrète de ces raffinés, celle que leur biem·eillance seule les empêcha d'énoncer, était que M. Morice n'avait pas tiré grande merveille de son intellect, puisque, prenant des types connus,et ainsi bénéficiant de toute la poésie qui est enclose dans ces êtres, de la beauté latente que fait jaillir leur seul nom préféré, il avait su mesurer à ce point de ces avantages, que des personnages créés par Molière et Beaumarchais, il avait fait les vulgaires acteurs du plus vulgaire des drames. Je comprends moins l'attitude de M. arcey, il est vrai que cette âme naïve s'est toujours laissée prendre au~ étiquettes que les auteurs astucieux mettent à leux chapeau. Sur les programmes, sur les affiches, dans les journaux, ne lut-il pas : Chér"Ubin, pièce symboliste? Fidèle à ses principes de justice et de scrupule, plein de conscience, il chercha le symbole, ne le trourn pas, ce qui est fort naturel, et cette recherche gâta le plaisir qu'il Biblioteca Gino Bianco

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