Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 13 - aprile 1891

- 146 -- Seul j'étais seul, malgré qu'.\ mes deux bras Pesait - à, peine - un rire rle tendresse Et frissonnait, à mes genoux, leur robe; La,s, nous Yînmes Yer.s l'ol'ée, il, l'aube: Denière nous, la Yille hors la brume émerge J,:t s'éploie en dômes d'or Et se dresse En minarets de feu Ou tc,mbe, de terrasse en terrasse, \rers la mer - blanche Yille en sa grâce - Et, deYant moi, l'é,·eil mystérieux de l'ombre - Où j'ai marché depuis rles jours sans nombre, Dont j'ai Yêtu mon fune ,ierg-e, Où mon cœur dort. 11semble que c'est lliel' que je les ai quitt(,s AYec lem·s 1·ires et l'i ness€' (le toutes chail-s Et tout l'é,·eil des dômes et leurs g-aît<ls Et toutes les rides argentines des mers ... l'ai·fois, au printemps; quand l'<lglantier neige Et que l'on craint de fouler quelque amour Eu l'herbe neu,e Et ffn'on entend hennir Des ca,ales sur la route où court La poussière a,ant qu'il pleure, .Je crois encol' le·, enternke Yenir Gl,ettant, entre les b1·anches, leur c01-ti:•g(') l<}tje m'apprête il, tout leur dire, aussi - Joyeux de tout lenr dire, ainsi : l\[a ,ie et tout le calme de mon âme Pa1·mi les chf>nês et l'odeur <le la she · Et les paisibles animaux Et toute la forêt qui chante et brâ.'me; Et mon cœur bat et cherche les Yieux mot,; Que je faisais chanter selon mon rê,e, -Teles redis tont bas :\fais - cherchant ùans mori som·énir _:. ,1'a'i peur qu'ils ne me comprennent 1as, Alors j'ai peur <le les voir· revenir. BibliotecaGinoBianco

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