Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 13 - aprile 1891

LARENO!UIÉE AUXCENBTOUCHES Sous mes paupières closes, dans la nuit de mon regard éteint, de virtuelles formes surgirent, créations subjectives de mon inconsciente cérébralité. Phantasmes du Rêve! Ces lignes, infiniment souples, incurvées en cercles tantôt, et tantôt effilées en ellipse,;, se brisaient aussi en losanges ou parfois se résolvaient en gerbes de points, pour s'agréger derechef. Ces formes fugaces resplendissaient de colorations somptueusement pures, variant avec une égale prestesse. C'étaient des bleus d'outremer, des violets profonds, des pourpres, des orangés crépusculaires et des verts par le temps pacifiés. La cajolerie de cette palette idéale était nne fête pour ma subtile vision. Ces couleurs, serties les unes dans les autres en harmonies magnifiques et selon d'habiles délinéations, chatoyaient intensément. L'immédiate apparition d'une nouvelle forme et d'un ton nouveau m'empêchait seule de souffrir des effacements trop hâtifs. A chaque métamorphose, j'avais comme un élan pour prolonger l'évanescente lueur. Mon inconsciente perception s'angoissait douloureusement quand la richesse des tons géométriquement formulés soudain s'écroulait en pluies d'or ... La jouissance de mon cerveau, créant de lui-même son allégresse, était accrue par la vague sensation que mes organes inertes, ne collaboraient pas aux visions et délicieusement se reposaient pendant cette fièvre de vie interne. , - Mon sommeil, lourdement ténébreux au début, puis allégé et sensible, peu à peu se diaphanéisa d'une fantomatique conscience: j'eus bientôt l'indistincte perception des B1bhotecaGino Bianco

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