Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 11 - 1 febbraio 1891

- 60 - Le toast suirnnt est alors impro,·isé pat· i\lI. Bemarcl Lazare: « Après avoil' bu à Jean i\Ioréas, il me paraît légitime élene point oublier celui qui le premier annonça aux foules le poète que nous connaissions. ,Je bois donc ù. .M. Anatole France, au tl'ès habile écl'i,·,ün, au plus autorisé représentant de la Cl'ilique Pal'isienne, cette ct'itique toujours enthousiaste du beau, toujout'S bien,·eïllantc poul' la jeune littérature, cette crititILlCpont· laquelle nous avons tous la stricte reconnaissance due it tant de si généreuse et vail-· Jante bonne foi. Je bois donc ù. .:VI. Anatole France. » i\J. Delaroche : « Je bois à. laPoësie :::iymboliste ù et ~t son représentant << le plus éminenL qui nous préside: Stéphane Mallarmé». Ce toast est souligné d'unanimes applaudissements. Suivent des paroles de M. Dauphin Meunier saluant << les arts camamdes »; de beaux vers de:.'llf.Duplessis. Et 1\1. Geo1·ges'Lecomte lè,·e son Yene c< au Pauvre, qui ne mange pas». Les applaudissements éclatent de nouveau. :'\ous reproduisons les ,·ers de :.'l'I. Clovis Hugues : .fo bois aux rê\'eur;: ingénu~, Aux poètes qui sont ,·enu!' P,11·les sentiers blancs de colomhes, Qnand les gloires en chc"euK blancs Descendaient la côte it pas lents, Dans lù smgissemcnt des tombes. lis ont. ces pèlerfos dt1 Vet·s, J,e mème droit aux latu·ie1·s vel'ls Plaqués en cercle at1toU1d· es tempes, J>nisqu'ils agonisent. aussi De vot1·emystique souci, 0 ,fronts plissés dans les estampes Le "'énic est un !leu,·e : il sourd De Îa montagne du bois sourd, De tous les sols de la p~trie. Nargue aux vils jouem·s de pipeau, Qui s'en Yont clamant en tt·oupeau Que la grande source est tarie. B1bliotecaGino Bianco

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