Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 11 - 1 febbraio 1891

.j.j raient sur les dieux insultés et réelnits ù la fuite, eux les puissants pareils ù cles enfants débiles qu'emportent les nourrices; ils pleuraient sur les foyers saccagés, pri ,·és des chers bijoux et des ataYiqnes richesses dont le destin frustrait leur;, hoirs. mais quand ils songèrent aux belles Yierges qui avaient fait l'offrande de leurs prémices, momant sans connaître l'amour élu, la clameur des sanglots épandit sur la plaine et jusqu'aux hois proches le clenil cles ùn1es. · . Le sou Yenir des soirs, où les tendres colloques et les aYeuxfnrti f,,s·égrnnaientle long des sentes, p~nétrait d'nne plus in.;;parable tristesse les éphèbes, et lelll'::,cœues désormais vides, clamaient d'inutile:, appels. 0 la syhe amicale, qui se peuplait des eonples attentifs; les brnmes violettes des crépuscules Yiendraient seule,, maintenant rappeler le.s présences anciennes, seuls les fülèles échos répéle1,tient les syllabes jadis ouies, mais le miroir des font,lines ne refléterait plus les visages aim{·s et les guil'- lancles cléfle:uies, appendues aux cipes agreste.; YOués ù la cl"esse p8rpétueraient de leur témoignage les regrets. 01\ un ascète v.:n.à~ qui arnit accompag11'.Jles funérailles, Yint près des jeunes hommes, et s'olfrit il les conduire rers celles enseveli<::sau tombeau des oncles par les violateurs repentants. Ils le sui Yirent par les chemins qu'avaient éYentr~·s les roues des chariots de guerre; ça et là, en le creux des ornières, gisaient de prt:cieux objets écirnppés aux prédateurs que l'amas des dépouilles opulentes rendait sans cloute inattentifs, et c'étaient des ostensoirs gemmés, des coffrets aux stries·smaragclines, des a.mulette,. ornée;; d'inestimables joyaux. :.\fais les pie-1s des amants Yeufs heurtaient avec inclifférerfoe les coffrets, les ostensoirs et les amulettes, et nul d'entre eux ne pouvait compatir ù, l'abandon des choses, car le flux de3 pleurs salés noyait leurs prunelles et la griffe des hoquets étreignait leur poitrine. Sur un tertte dominant-le lac, le guide s'ari êta; tandis que les désolés descendaient vers les berges dénuées de roseaux. Contre ~e sol, ils se couchèrent et de leurs fronts penchés ils effleuraient le froid métal des flots : Les uns, immobiles,les paupières closes,paraissaient é_couter d'illusoires ;_voix: les autres dilataient leurs yeux hagards, esBibliotecaGino Bianco

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