Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 11 - 1 febbraio 1891

- li6 - fort et te Dirtùle ri quatre. Ce qni ne t'empêchait pas d"ailleurs, aux jours de plébiscite de Yoter oui clans la penr que ton sentiment déYoilé ne fil perdre la sinécure dont se flattait ta famille. Entre temps tu soudoyai;; de lm1.Yosinf,\mes Lüroce immoralité de !:t liltératme icléalistc, lïdé,d, l-tant selon toi. la glori ficalion de l'ad nllèrn, (les amon rs ill{·giti mes, rabaissement du noble pal' les mcssieur,; Poirier de rn,=;\'.•,; dramaturges, etl'exaltation de la courtisane mourant d'amour pur sur la syntaxe naïYe cl"unbâtard de lettres. Les Feuillet. les Cberhnliez, les .\_ugicr, les Dunrns besognèrent ponr déi11er tes plus ignobles instincts, clrnnter ln gloire de la gouje et lln noceur. et implanter la suprématie du Tra11c en rninant les IJelles erreurs de la Force, de la Loyauté et des Trnclition~. Tn t'indignais h rapparition de .Maclame Bor(l1·?J, ,·l la publication des F'teiws cru mal, ;'1. cela sen! de beau et de sincère qu'enfantaient clans l'~pre douleur les génies méconnus de ton Temps. Et ta sottise s'extasiait de,·mü une plastique aussi misérable que la littérature de tes goùts. Tu consacrais les Boug11ereau, les Cabanel, les :.\Ieissonnier, et toute cette inrnge.1ie de boltes it confitures qui charma les fabricants de conserves de l'Amérique et leur fit décorer leurs demeures comme des btttons de sucre de pomme ou des carafons de parfumerie. En même temps, pour acquérir tessuffrnges ettes sous, la presse se transformait. Au lieu de conduire ton opinion Yers l'éclat magique cle la Yêrité, elle chanta les louanges de tes abominables préférences. Il lui plut de dire que tu n'errais point, que ta sentence préconisait sans faillir les hommes de renommée éternelle. Elle se Yendit à tes appétits. Elle inaugura une esthétique de contrebande et, par elle, promnlga la supériorité de rlmitation sur la Création. Comme au Sabbat des sorcières il fallut penser :1. rebonrs, sanctifier.le mensonge et la hideur au-dessus dn Vrai et cl n Beau, l' Argent an-dessus del a Force, la Médiocrité au-dessus clela Vertu. Ta tâche s'accomplit grâce è'.t lïnconcevahle mollesse de rEmpercur, dont l'entourage .tremblait sottement aux diatribes de tes tribuns, ceux qui ayant perdu tout espoir BibliotecaGino Bianco

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