Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 10 - 1 gennaio 1891

LEPARLE~:IENTARIS~1E Le plus grand obstacle au développement de l'idée socialiste', est, assurément le l'ègne du système parlementai l'C. 11serait l'acile et Yraiment oiseux de rappeler les scandales et les hontes qui déshonorèrent les militants de œ systi•mc. La rt'.•cc11técpopée de :Monsieur il'Iary-Haynaucl douai l su lïirc à prOYo<1uerdans le pays une émotion telle <1ncTout sombrerait deYant la colère publique. Malheureusement, le sens moral s'atrophie chaque jour. Si les journaux l'é\·(,Jcnt les escroqueries et les malversations d'un homme en place, YOUSenlende;r, murmurer et vous Yoyc;r,sourire les plus habiles arnc le geste de juger le malfaiteur« 1111 malin qui donnera du fü à retordre à ses aüversaires. » Hien ne décousidèrc plus. Cependant l"aYentnre de cc banqueroutier élu représentant du peuple est un exemple de cc qui se passe le plus or- <linaircmeHt. L,"t où échouera un impeccable logicien et un honnête homme ardemment dévoué aux principes qu'il expose, le premier financier venu, pour peu qu'il sache acheter quelques suffrages et éblouir d'un luxe de surface l'ùmc naive des paysans, emportera la place. L<' peuple des Yilles sait mieux discerner parmi les candidaLs offerts it son suffrage ceux que pousse un véritable pl'Osélytisme social; il compte pour peu la réputatiot1 de fortune eLl'influence commerciale du brigueur de votes. Le paysan plus (•pais n·accorde guèrn confiance qu'au gros propriétaire, it l'industriel ayant réussi dans son commerce, on aux candidats qu'ils présentent, et protôgent. En sorte que la fameuse conquête du suffrage uni \·ersel e:-;t restée pour les huit dixièmes de la France une légende B1bliotecaGino B1ane;0

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