Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 8 - 1 novembre 1890

LE PLUSGRANDP011TE 11 n'est pas au pouvoir d'un chroniqueur, quelques lointains échos que rheille son f'.ph(•mère éloquence, de décr(•ter, sans apparence d'injn::;ticr, toute nne g(•m>ration d'atrophie morale et ct.'aphonie intellectuelle. Cette lutte de la calomnie et de l'in::;ulte contre la foi et la patience dure depuis cinq ans, bientôt; tout ce que Je journali::;me a cornptt·, ce temps durant, de ven-eux phraséologuc::; ont hafo11(•,chacnn selon sa nature et son talent, l'effort arti::;- tiqne de trois douzaines de jeunes hommes ù peine nrs ,'t la conscience d'eux mêmes - et ::;ile silence se fait c'e::;t qu'on se lasse même !l'injurier. A une génération dont la compr._'.,J1Cnsioensthl~tique rn de:.vI.SU•phane :vrallarmé à NI. Paul Verlaine,où .Yl. Erlouanl Dnjanlin coudoie M. Maurice Maeterlinck, où :YI.Gnsta\·e Kahn a pon r voisin :.vr. Henri de Régnier -:Yl .. Jean :Yior(•as, }L Emile Verhaerrn :-- NI. Maurice Barrès, :.vr. Paul A<lam, ,'tune gé1ll:ration rlont fut Ephraim Niikaël, à une g:•nl-ration qn'immol'taliseraJules Laforgue, qu'importe, au surplus, la négation de son existence? Le plus grand Poête, le premier prosateur? - pannes et sottes formules! - lais. ons à c1·autres la manie sénile des classifications. Quel étalon assumer pour me::;nrcr une âme, si non la nôtre? et les âmes sont cli\·erses et rt Yersatiles. Si la grandiloquence prestigieuse dn Père Hugo a pu faire de lui,ponr le pamasse imitateur ::;erYile de sa formule, le « plus grand poète de tons les temps», ne suffit-il pas d'une telle erreur pat· sièclei' - plaignons ceux dont l'étroitesse d'esprit et la pauneté de cœur se r~solvent en vanité. BrohotecaGinoBranco

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