Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 8 - 1 novembre 1890

- 2i0 - .,. âmes une telle terreur dos futurs, que vous trou rnz l'mü,·ers préférable à tout. Ceux qui meurent librement, confessent qu'il y a mieux pour eux, et votre intérêt immédiat est d'ompêcber la propagation d·une foi au si sub- . Yersive; si elle se répandait vous auriez trop de désertions. Il n'en est pas ainsi dans ces contrées. Avec politesse je requis quelques détails, et affablement il me répondit. 1ous nous sommes gardés d'une el'reur aussi fondamentale. Dans nos écolos,le dogme del aperpétuité de rêtre et de sa survivance aux accidents corporels, est prt'.lchéd'une expresse fa con. Toutefois, nous inculquons aux enfants des notions pratiques qui leur permettent, même doués d'une faible intelligence, de reconnaître qu'il est hon Llese placer sur ce globe, quoique transitoire, dans clos conditions supportables de bien-être. Pour atteindre cc but, la nécessité s'impose de leur déduire clairement lïmportanco de restreindre le nombre des hommes admis au pacage. l>es contes moraux, corroborés d'exemples choisis suffisent; ces jeunes cerYelles comprennent facilemeut, quïl sied il une tarte cl'ètro di visée en trois plutôt qu'en quatre, et qu'un robuste camarade a, par surplus, le droit de s'emparer des rations faites, il son seul profit. On encomage les spoliés à accoptoe ce Yol, par des descriptions admirahlos des régions célestes où ils seront appelés à déambuler plus tal'd; on ne leur laisse cependant pas ignorer que, sïls acquéraient des biceps plus solides, ils pourraient prétendre à des biens terrestres, qui ne seraient pas exclusifs des surnaturelles joies. :.\Ialgrr ces leçons, malgré la hante estime témoignée à ceux qui Yolontairement se sont tués, généreux convi,·es se retirant par discrétion crnn festin trop réduit, malgré les encouragements donnés aux mères abandonnant, surie seuil des portes, des rœtus déformés qui ne sont pas recueillis, malgré tout cela, il se ti·ou,·e des rétifs, curieux de Yiue et de voir Yino, des gens dont l'existence est due, soit à une inconcenble tendresse maternelle - car ici les femmes éprouYent une honte à aYouer une conception ridicule - soit. si leur mclli1is1110se déroloppe tardiYoment, il une lflchrté r-onstitutionnelle leur interdisant la libœ mort. Si nous les laissions persister, comme ils ont une propension excessi\·e B bhotecaGino B1anc

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==