Le Contrat Social - anno IX - n. 4 - lug.-ago. 1965

C. GRZYBOWSKI de même ; ses vues trouvaient un écho non seulement . chez les praticiens du droit mais aussi dans les « travaux pseudo-scientifiques » de nombre de professeurs de l'enseignement supérieur. La cause première de telles attitudes, déclarait Strogovitch, est le mépris des principes du droit et le dédain des changements introduits par la nouvelle législation; on ne comprend pas encore suffisamment que, pour avoir un système judiciaire digne de ce nom, il faut disposer de magistrats d'un caractère élevé, capables de soutenir l'indépendance des tribunaux à l'égard du ministère public et d'examiner objectivement tous les détails d'une affaire sub ;udice. Bref, sans l'objectivité, la justice est impossible. A l'appui de ses dires, Strogovitch citait divers exemples concrets dans lesquels aucun compte n'avait été tenu des principes d'impartialité. Il est permis de se demander combien d'innocents sont encore les victimes de la manière staliBiblioteca Gino Bianco 241 nienne d'envisager le droit dans des cas ignorés du public. Il est bien naturel qu'après les années sombres du stalinisme le principe de la légalité pour elle-même doive lutter afin de s'imposer comme une plante fragile en sol soviétique. Les juristes qui se sont efforcés de restaurer le sens primitif des concepts fondamentaux du droit méritent l'admiration et leur exemple permet d'espérer qu'une nouvelle génération, armée d'un meilleur appareil de lois, viendra remplacer les Filimonov retranchés dans la prokouratoura. De quelque côté que s'oriente l'évolution, la « légalité socialiste » ne sera vraiment réalité que si elle devient un but en soi, en même temps qu'un moyen de sauvegarder les droits et la dignité de l'individu dans une société industrielle évoluant vers la maturité. CASIMIR GRZYBOWSKI. (Traduit de l'anglais)

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