232 thèmes « acceptables » a priori et la thèse qui se borne à les exposer ne risque pas d'achopper devant le conseil scientifique de l'institut ni devant la commission supérieure d'attestation, bien qu'elle ne contienne aucun élément nouveau. L'Académie des· sciences doit veiller à ce que ces thèses ne soient pas seulement un cliché banal, rédigé uniquement en vue d'obtenir le droit d'occuper certains postes et de jouir de certains avantages matériels. Au cours des années écoulées, de nombreux postes de responsabilité, surtout dans les écoles supérieures, ont été confiés à des cadres scientifiquement peu qualifiés (ibid., p. 109). D'ores et déjà, on s'attèle, en U.R.S.S., à cette immense tâche de redressement. Dans son discours précité, Keldych ann~nce : Le présidium de l'Académie des sciences va bientôt réunir, en commun avec les ministères de !'Agriculture, de l'Enseignement supérieur et de l'Enseignement secondaire spécialisé, de la Santé publique et avec l'Académie de médecine, une conférence de spécialistes afin d'étudier les questions concernant le développement de la biologie et la consolidation de ses liens avec la production ... Nous avons maintenant la possibilité de normaliser la situation dans la science biologique. Il est indispensable de prendre des mesures pour favoriser son essor dans notre pays. L'attention doit être concentrée sur les problèmes scientifiques et sur les problèmes d'organisation. L'emploi de mesures purement administratives, de pressions et d'étiquetages infamants doit être absolument proscrit (Pravda, 4 fév. 1965). On veut visiblement réduire au minimum les règlements de comptes entre victimes et maîtres B-iblioteca Gino Bianco L'EXPÉRIENCE COMMUNISTE d'hier. Mais comment y réussir ? Pour commencer,-on remarquera que la VASKhNIL, ancien fief de Lyssenko, ne participera pas à ladite conférence. Ces écuries d'Augias du lyssenko- . . "' v1sme sont par trop puantes pour pouvoir etre rapidement assainies. D'autre part, des mesures « purement administratives » sont inévitables. Les premières ont déjà frappé le ministre de !'Agriculture de !'U.R.S.S. en personne, ainsi que Sizov. Combien d'autres épurations dans les cadres subalternes échappent à la publicité ? Que faire, par exemple, d'individus_ tels que Tétérev ? Outre cet irritant problème du personnel d'encadrement, il est indispensable de débarrasser la biologie soviétique de la gangue dont parlait Lobanov. Il s'agit donc de refaire de fond en comble tous les livres d'études, tous les manuels universitaires, toutes les publications de référence concernant la biologie et 1 'agronomie. Un labeur gigantesque s'impose donc aux dirigeants de la science et de l'agriculture soviétiques. L'avenir dira s'ils sont parvenus à surmonter l'effrayante confusion actuelle qui désorganise et paralyse non seulement la direction de l'agronomie et l'agriculture, mais aussi l'activité des exécutants locaux qui ne savent plus à quel saint se vouer. E. DELIMARS.
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