Emile Vandervelde - Vers le collectivisme

Chapitre 1.- Laconcentratiocnapitaliste Aux deux pôles de la société actuelle, nous trouvons, d'une part, des travailleurs qui n'ont rien, et, d'autre part, des capitalistes qui ne font rien. Entre ces extrêmes - travail sans propriété, propriété sans travail -, il y a toute la série des transitions possibles : en haut, les rafleurs de millions qui, tout en travaillant eux-mêmes, s'enrichissent, surtout, du travail des autres; en bas, la grande masse des artisans, des boutiquiers, des paysans-propriétaires, b1-ef, tous les travailleurs qui, suivant l'expression de K. Marx, restent soudés à leurs moyens de production, comme le violoniste à son instrument. r•e STADE L'expropriation des producte~rs lridépendants A mesure que le capitalisme se développe, dans les diverses branches de la production, industrielle, commerciale ou agricole, la situation des artisans, des boutiquiers, des petits cultivateurs devient de plus en plus difficile, par suite de la concurrence victorieuse que 11::urfont les machines, les grands magasins, les producteurs de blé et de viande des Etats-Unis, de l'Inde, de la Russie ou de la République argentine. Dans ces conditions, il ne leur reste que trois alternatives: 1° OpPoserl'associationcoopérative à l'assoi:iationdes capitaux, comme le fort les cultivateurs, comme devraient le faire les petits commerçants. 2° Se réfugier dans certainesspécialités. C'est le cas, par exemple, pour les boulangers qui, ne pouvant lutter contre la concui-rence des fabriques de pain, se mettent 8 b· tec2 Gino Btd 'CO

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