LEON GAMBETTA. •s politique, le legs incorruptible que nous tenons de son esprit, la fo rmule infa illible et sacrée du sa lut dc la Répub lique! M. Ga.mbetta a étonné ses contemporains de sa prodigieuse éloquence : il est, dc tous les orateurs qui ont illustré le parti républicain, cclui qu i a le moins parlé pour pa rler. Il necultivc pas l'éloquence pour elle-mèmc. Il parle pour gouvcrner. Chacun de ses discours est une pierre de taillc, une charpente énorme dans la construction du gouvernement de la République. On a reproché à M. Gambetta ses variations; je le trouve étonnamment fixe et stable. La politique du chef de cabinet du 14 novembre, je la dist ingue, je la Iis à li vre ouvert dans le prcmicr compte rendu aux électeurs dc Belleville, dans le premier banquet de la sa lle Ragachc, dans la première lcttrc aux M:uscillais. Au plus fort de la lutte contre Pcmpire, quand pour la prcrniCrc fois il se pose devant ses contemporains, est-ce en homrne d'opposition? ·en fauteur d'anarch ie? en rebclle? C'est en homme de gouverncment et d'administration. M. Gambetta condamnc l'empire, non pas seulcrnent parce qu' il a été incapable de
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==