Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

58 LA BELGIQUE LIBRE Pour arriver à ce résultat, ~ne action collective s'impose. Livrés à eux-mêmes, travaillant sans programme arrêté, les architectes individuels feraient des horreurs. Le Gouvernement, après la guerre, devra aider les individus à rétablir leurs foyers. Il aura, pour le faire, un instrument efficace et puissant dans la Société nationale des Habitations à bon marché, créée en 1913 sous l'inspiration de mon maître et ami, Hector Denis. Mais il ne suffira, pas de prêter de l'argent; il faudra aussi faire la part de l'intérêt général, subordonner les avances ou les subsides à certaines conditions, veiller à ce que la reconstruction se fasse d'après un plan ràtionnel, réserver dans les villes nouvelles les espaces nécessaires pour des jardins et des parcs publics. · Quant aux monuments, une distinction s'impose : s'ils ont été endommagés seulement, s'ils peuventêtre restaurés, qu'on le~ restaure. Mais, si le dommage est irréparable, s'ils ne sont plus que des ruines, mieux vaut, à notre avis, les laisser dans leur état actuel. A Ypres, par exemple, il ne serait pas impossible de reconstruire les Halles d'après les anciens plans. Mais jamais cette reconstruction ne serait aussi impressionnante que les ruines telles quelles, dressées au milieu de la vieille cité comme l' écrasant témoign~ge des crimes commis en Belgique par l'invasion allemande . . B b 1otec:1G1'1o 8 a'1co.

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