Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

DANS LES LIGNES FRANÇAISES 33 - Avez-vous confiance? demandai-je. - Ce n'est. pas de la confiance, me fut-il répondu, c'est de la certitude. Cela durera ce qu'il faudra. Mais nous les tenons. Et nous les aurons. Le tout est qu'à l'arrière on ne fléchisse pas. Tel est le langage que me tint un chef d'armée. Mais, partout, avec d'autres mots, on me disait les mêmes choses. Il y a quelque temps, ajoutait-on, les soldats avaient peine à . accepter l'idée d'une campagne d'hiver. Aujourd'hui, ils l'acceptent avec résolution. Si elle est nécessaire, on la fera. On la fera, parce qu'on se bai pour ne plus devoir se battre, parce qu'on ne veut pas être contraint de recommencer dans dix ans, parce qu'on veut épargner à ses enfants ou à soi-même les horreurs d'une nou- · velle guerre. Pour cela il faut vaincre. On vaincra. Voilà ce que j'ai vu et entendu dans les tranchées, devant Arras et devant Soissons. Jamais plus noble cause n'a trouvé de plus digne.s défenseurs. Et, après ces deux jours de contact avec eux, je résume mes impressions en un mot : la - France a le droit d'être fière de ses officiers et de ses soldats .. BELGIQUE BNV ARJE t 1 >t" q Gi"'IO 8 8'1[ 0

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