Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

DANS LES LIGNES FRANÇAISES ARRAS ET SOISSONS (Septembre 1915.) En revenant d'Italie et en allant au Grand Quartier général belge, où le Conseil des ministres se réunissait pour la première fois en Belgique, depuis Anvers, j'ai pu, grâce à M. Millerand, visiter Soissons et Arras. J'ai parcouru également quelques tranchées de première ligne, du côté de l'Aisne et de la Scarpe. Malgré des bombardements presque quotidiens, Soissons, en somme, n'a pas trop souffert. Sa cathédrale aux blanches voütes a été percée à jour par quelques obus, mais le mal ne laisse pas d'être réparable. Elle avait d'ailleurs été reconstruite, sous couleur de restauration. Si les choses re~tent dans l'état .actuel, il suffira de mettre d'autres pierres neuves à la place de celles qui sont tombées. A Arras, par contre, c'est le désastre. La ville n'est pas, ou pas encore, un amas de décombres, comme Nieuport, comme Ypres, ou nos pauvres

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