Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

IQ LA BELGIQUE LIBRE Il est trop tôt pour parler de ce que nous pourrions légitimement demander au jour de la victoire : peut-être une rectification de la frontière du côté de Moresnet et de Malmédy, ou même le GrandDuché de Luxembourg, si, librement consultés, les Grands-ducaux manifestent le désir de s'unir à la Belgique. Mais il n'est pas trop tôt pour dire, dès à présent, les raisons qui nous feraient repousser le dangereux cadeau que serait un morceau d'Allemagne. Au point de vue de notre politique intérieure, d'abord, notre pays est suffisamment divisé par le dualisme des langues, par la différence des points de vue entre les Flamands et les \,Vallons, pour que ce soit folie d'y vouloir annexer des populations allemandes, avec d'autres mœurs, d'autres habitudes, d'autres traditions. De plus, et surtout, procéder par force à des annexions de territoire, créer en Europe de nouveaux irrédentismes, transformer u~e guerre de défense contre l'impérialisme germanique en une guerre de conquête contre le peuple allemand, ce serait enlever à notre cause tout ce qui fait ~a grandeur, sa noblesse et sa légitimité. Il y a quelques semaines, à Londres, les socialistes des nations alliées, - Français, Russes, Anglais, Belges, - se réunissaient en conférence dans le but d'affirmer, s'il était possible, une politique commune. Pareille tentative semblait condamnée à B b'îotec1 G110 B•a,r.o

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