Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

XJOI Lui aussi, l'Allemand, et Vandervelde l'a bien rappelé, lui aussi il croit par cette guerre créer une Europe nouvelle. Ostwald nous l'a promise dès le début de la guerre, avec les gaz asphyxiants. Les Germains apportent au monde l'organisation; et, s'ils étaient les maîtres, ils organiseraient l'Europe sous leur hégémonie. Eh bien! ce rêve d'avenir, il est taré, gâté, pourri dans son essence, car .il suppose l'emploi de la contrainte pure, de la force brutale, de la force sans droit. Ce rêvelà ne peut s'accomplir qu'en pliant d'abord les peu pies sous un jo11g de fer, et, en conséquence, dès son pr_emier essai d'avènement, il est éclairé par la lueur des incendies de Louvain et rougi du sang des victimes belges et françaises. Il n'est pas possible que ce qu'il y a d'humain chez l'élite allemande n'en, soit pa~ déjà tourmenté. Mais les Allemands luttent contre ces inquiétudes et ces remords. Ils allèguent que cela, c'est la loi de la guerre, qui s'impose à tout le monde, à nous comme à eux. Ne leur donnons pas raison I Poussons à bout 1,olre ~onquête ! Pour cela, nous opposerons à leur Europe germanisée par force

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