Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

160 L1INTERNATIONALE La lecture de ces déclarations a produit sur moi une impression extrêmement pénible, car Vandervelde n'est pas seulement un membre du Gouvernement belge, il est aussi le président du Bureau socialiste international. Mais nous voulons lui trouver certaines excuses. Nous voulons, nous devons tâcher de nous mettre à sa place. Il est entré dans le ministère de son pays à l'heure du danger suprême, et nous avons, nous autres socialistes allemands, une pleine compréhension du sort tragique de ce pays. Et pourtant! Vandervelde a parlé en faveur de la guerre, de la guerre à outrance. Et sur ce qu'il entend par là, lui qui croit, comme tous les Belges, tous les Français, tous les Anglais, à une grande victoire sur l'Allemagne, il ne nous laisse aucun doute. « Je suis plein de colère contre les camarades du parti qui voudraient conclure la paix. Ah non! Le crime doit être suivi de l'expiation ... » Après neuf terribles mois de guerre, c'est à l'égard de notre pays, encore, toujours le même langage qui m'a amené à faire remarquer, il y a trois mois, que, malgré notre amour de la paix, il. ne nous reste, dans les circonstances présentes, qu'à « tenir jusqu'au bout >>. L'emploi de cette expression a déjà suffi pour que plus d'un me fasse passer pour un partisan enragé de la guerre : pourtant, j'entendais dire par là seulement que notre devoir était d'empêcher de toutes nos forces une défaite B1bllotecaG, o Bianco

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