Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

138 LA BELGIQUE OCCUPÉE où se trouve l'un de nos grands hôpitaux, on a construit une église en bois, et dans cette église se trouve tout ce que l'on a pu sauver dans l'église de Nieuport. D'autre part, où les Allemands ont passé, il est inutile de vous dire que le pillage a été complet; mais je parle bien entendu de la région qui a été plus spécialement ravagée par la guerre, des villes qui se trouvent sur les bords de ceete rivière désormais célèbre, l'Yser. Pour ce qui est du reste de la Belgique, où se trouvent vraiment nos chefs-d'œuvre, je crois pouvoir dire que rien n'a été détruit, que rien qui vaille n'a disparu jusqu'à présent. D'une part, avant de s'en aller, le Gouvernement belge, connaissant les Allemands, a pris des. précautions: et d'autre part, pour quantité d'œuvres qui sont restées dans nos musées, à Anvers, à Gand, à Bruxelles, les Allemands n'ont rien détruit parce qu'ils connaissent la valeur des œuvres d'art et qu'ils songent - ou qu'ils songeaient plutôt - à les prendre pour les mettre dans les musées d'Allemagne. Ne croyez pas qu'en parlant ainsi je leur fasse nn procès de tendance. Je vais vous lire à cc sujet un extrait d'un document bien intéressant, car il peint un état d'âme. C'est un article publié au début de la guerre, en octobre I g14, dans une revue d'art importante d'Allemagne, Kunst und Künstler, par le Dr Emil Schaefer : 8 b ioteca Gi'1o 8 a'1CO

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