Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

CE QUE SERAIT UNE NOUVELLE GUERRE 135 ment, en ce qui concerne les œuvres d'IJl't qui. formaient notre glorieux patrimoine. Votre secrétaire m'écrivait il y a quelques jours: << Parlez-nous de ce qu'il est advenu des .œuvres d'art en Belgiqu.e. » Vous connaissez dans ses grandes lignes la tragédie qui s'est passée dans notre pays; vous avez entendu parler de l'incendie de Visé, de la destruction de Termonde, du sac de Dinant, des ravages causés par l'incendie de Louvain où la bibliothèque de l'Université fut br(ilée par des soldats ivres. Aussi n'est-ce point de cela que je veux vous parler. Je répondrai seulement quelques mots à ceux qui en Allemagne prétendent que ce sont là des faits négligeables dont la conscience universelle n'a pas à se préoccuper. C'est ainsi qu'au début de la guerre, un homme connu, - je dirai presque illustre -le D' Bode, conservateur du Musée de Berlin, écrivait dans une des grandes revues del' Allemagne: << Somme toute, en Belgique, les Allemands n'ont détruit ou endommagé que vingt-six mille maisons qui étaient habitées par cent cinquante mille personnes. Et d'ailleurs, nous les reconstruirons. » Il est pos'sible qu'à cetté époque, les Allemands songeaient encore à reconstruire nos maisons dans la Belgique conquise. Nous savons aujourd'hui que c'est nous qui reconstruirons nos maisons dans la Belgique libérée ! Les hommes, on les retrouvera; les maisons, on b 1otec l G1rio B :i'lco

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